Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 12:33

 

Chers  visiteurs,

pour  une  consultation  facile  et  rapide,  je  vous  invite  à  naviguer,  soit  par  Catégorie,  soit  par  la  page  PLAN  DU  SITE.

 

1993/09 - «Blanche» au petit écran
 
18 septembre 1993


«Blanche»  devrait  répéter  l'exploit  des  Filles  de  Caleb


Par Pierre Cayouette



Jeudi prochain (23/09/93), à 20h, les téléspectateurs n'auront plus besoin des circuits de Tel-Aide. Plus personne ne sera choqué ou traumatisé. Plus personne n'aura besoin d'un psychologue ou d'un psychiatre pour regarder la télévision... Car les Garçons de Saint-Vincent et leurs supérieurs pédophiles auront enfin quitté l'écran pour faire place à la remarquable télésérie Blanche.



Deux défis considérables attendaient les producteurs cette nouvelle télésérie, Cité-Amérique et la SRC. Il leur fallait d'abord oublier la pression engendrée par le succès gigantesque des Filles de Caleb. Trois millions de Québécois avaient regardé la télésérie: difficile de répéter pareil exploit. Il fallait aussi créer une héroïne du petit écran qui respecte la nature discrète et très subtile du personnage du roman d'Arlette Cousture. Il fallait et il faudra enfin faire oublier le mythique couple Marina Orsini (Émilie) - Roy Dupuis (Ovila).



Sur la foi des deux épisodes (le premier et le troisième) présentés à la presse cette semaine, il ne fait aucun doute que les producteurs ont su relever ces nouveaux défis. Blanche fera assurément des ravages. La télésérie devrait atteindre sinon surpasser les cotes d'écoute phénoménales des Filles de Caleb. Et, comme le prédisait récemment Michèle Fortin, responsable de la programmation à Radio-Canada, rafler une brochette de prix Gémeaux.



Ce sera assurément un succès parce que les producteurs y ont mis l'argent nécessaire. Pour réaliser les 11 épisodes d'une heure, ils ont dépensé 9,8 millions$, un budget à la mesure des 120 décors, 160 rôles parlants et 1500 figurants.



Dès les premières minutes de la télésérie, on goûte toute la splendeur et toute la finesse des images du directeur photo Thomas Vamos. On retrouve avec le même bonheur la musique de Richard Grégoire. La continuité est assurée. Mais il y a plus.



Si les Québécois avaient eu un coup de coeur pour Marina Orsini dès le début des Filles de Caleb, il est à prévoir qu'ils succomberont tout autant à Pascale Bussières (Blanche).



On avait pu, à ce jour, la voir dans La vie fantôme de Jacques Leduc en 1992, un rôle qui lui avait permis de rafler le Prix de l'interprétation féminine au Festival des Films du Monde de Montréal, et dans quelques téléromans.



Cette fois, son talent éclatera au grand jour, au profit d'un plus vaste public. Autant Émilie Pronovost était exubérante, bouillante, autant Blanche Pronovost est réservée, intérieure, sensible.



Superbement guidée par le réalisateur Charles Binamé, Pascale Bussières joue avec finesse, émotion et authenticité. Son doux visage, comme le note Thomas Vamos, dégage une profondeur, une intériorité et une mobilité fascinantes.



La télésérie raconte l'histoire de Blanche, fille d'Émilie Pronovost. L'action se déroule entre les années vingt et les années quarante. On y trouve un fidèle portrait des valeurs de l'époque. Pour les femmes, la question fondamentale, le choix entre la carrière et le foyer, s'y pose pour la première fois.



Blanche ne veut pas faire la même vie que sa mère. Follement amoureux d'elle, Napoléon Frigon (David La Haye), étudiant en droit, lui trace pourtant un scénario alléchant: une vie consacrée à élever de nombreux enfants. Elle refuse, animée par l'ambition tenace d'entreprendre des études universitaires en médecine.



Le discours que livrera Monseigneur Bégin (Roger Garceau) sur la nécessité pour la femme de demeurer à la maison la laissera de glace. Blanche s'installe à Montréal. Elle tente en vain d'entrer à la très masculine faculté de médecine. Le mépris du responsable des admissions l'ébranlera fortement. En revanche, elle sera admise à l'école d'infirmières après un malheureux séjour dans une école où l'on forme des secrétaires parfaites.



La série sera l'occasion d'intéressantes découvertes pour le grand public. Pascale Montpetit, que l'on a pu voir au théâtre dans Ines Pérée et Inat Tendu en 1991 et dans le film H, fera des malheurs dans son rôle de Marie-Louise Larouche, une fille simple, directe, dégourdie et, surtout, extrêmement attachante.



Il faudra attendre au septième épisode avant de voir Patrice L'Écuyer dans le rôle de Clovis Lauzé, un grand romantique amoureux de Blanche.
 


Source:
Archives Le Devoir - www.ledevoir.com

 

Partager cet article
Repost0
Published by TeamRDE - dans TÉLÉ-séries-films-romans Blanche