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30 janvier 2010 6 30 /01 /janvier /2010 18:18


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2003/05 - Roy Dupuis est Jack Paradise

12 mai 2003

 
ROY  DUPUIS  à  la  belle  époque  du  jazz  montréalais

Par Marc Gadoury
 

 
Dans  un  film  de  Gilles  Noël

Le tournage de Jack Paradise, un long-métrage écrit et réalisé par Gilles Noël avec Roy Dupuis dans le rôle principal, est actuellement en cours à Montréal. Le film retrace la belle époque du jazz montréalais à travers le personnage de Bob Langlois alias Jack Paradise.
 

Outre Dupuis, la distribution est aussi composée de Dawn Tyler Watson, Dorothée Berryman, Geneviève Rioux, Roxan Bourdelais, Johanne-Marie Tremblay, Benoît Dagenais et Gregory Hlady.
 

Jack Paradise raconte l'histoire d'un amour interdit, celle d'un pianiste blanc, Jack Paradise (Dupuis) et d'une chanteuse noire, Curly Brown (Dawn Tyler). Le film s'inspirera parfois de la grande tradition des comédies musicales et d'autres fois il évoquera les différents styles de jazz du siècle et ce, dans l'univers du jazz montréalais de 1929 à 1970.
 

Jack Paradise est produit par Nanouk Films et Verseau International et le film bénéficie d'un budget de 2,8 millions $US. Le tournage doit se terminer à la fin du mois.
2003/05 - Roy Dupuis est Jack Paradise
2003/05 - Roy Dupuis est Jack Paradise
2003/05 - Roy Dupuis est Jack Paradise
22 mai 2003 - Photos http://agencequebecpresse.photoshelter.com/

22 mai 2003 - Photos http://agencequebecpresse.photoshelter.com/

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Entrevue - Roy  Dupuis  est  Jack  Paradise



Nous avons découvert un Roy Dupuis totalement débarrassé de son statut de sex-symbol. Honnête, sincère, généreux, fiable, il s'est plié au jeu parfois ingrat de l'interview. En attendant la sortie du film Jack Paradise (Les Nuits de Montréal) de Gilles Noël en février 2004...
 

Comment cette aventure cinématographique a-t-elle débuté?
Disons qu'elle a des origines théâtrales. Cela remonte à l'époque où j'étais étudiant au secondaire V. J'habitais à Sainte-Rose (Laval) avec ma mère, professeure de piano. Un jour, une de ses anciennes élèves, accompagnée de son copain, est venue nous rendre visite. Comme le couple ne voulait pas passer la soirée à la maison, nous sommes allés voir le film Molière d'Ariane Mnouchkine. À la sortie du cinéma, je savais déjà ce que je voulais. Au collège, j'étudiais les sciences pures. Et pourtant, ce jour-là, après avoir assisté à la simple projection d'un film, j'ai opté pour le théâtre. Avec une copine, nous avons monté Le Malade imaginaire de Molière. Par un concours de circonstances, je me suis retrouvé à l'École Nationale de Théâtre où je suis resté pendant quatre ans.
 

Et puis vous avez entamé une carrière à la télévision et au cinéma. Entre les deux formes d'expression pour un comédien, le théâtre et le cinéma, laquelle vous met plus à l'aise et vous permet d'être plus combatif?
Je dois avouer que je m'ennuie du théâtre, particulièrement des répétitions. Car c'est là un processus de création incroyablement édifiant. L'art de jouer sur la scène permet au comédien d'explorer différentes avenues, de foncer sur plusieurs directions, de voir les différentes facettes d'un personnage. Au cinéma, il ne possède pas assez de temps pour établir ces liens particuliers. Sans oublier qu'au théâtre, il y a une pression que je trouve saine et énergétique. Par contre, au cinéma, on peut grandement apprécier le côté immédiat de la création filmique. Au théâtre, elle est presque indicible lorsqu'on joue sur scène.
 

Très jeune, vous avez commencé une carrière cinématographique, que vous poursuivez d'ailleurs, avec des réalisateurs de renom. Cette particularité, accompagnée d'attributs corporels non négligeables, vous a octroyé dès le début un statut de sex-symbol. De quelle façon assumez-vous cette dualité?
En effet, il y a l'acteur et il y a l'image publique. Pourtant, je crois faire bien des efforts pour que la représentation que le public se fait de moi ne trahisse pas mes véritables intentions. Mais, en même temps, cela dépend de qui regarde. Parfois, un premier regard, une première impression peuvent demeurer ancrés dans l'imaginaire collectif.
 

Sur ce point, je suppose que vous n'acceptez pas la majorité des rôles qu'on vous propose?
Il y a l'art, bien entendu, mais aussi l'argent. Souvent, on est obligé, notamment au début d'une carrière, d'accepter d'incarner des personnages que plus tard, on aurait refusés. Mais très vite, je me suis habitué à lire les scénarios avant d'accepter de jouer. J'en ai même refusés. Il y a le personnage, bien sûr, mais aussi le récit. Il faut qu'il m'intéresse, quitte à ce que le personnage ressemble à celui que j'ai incarné précédemment. Dans un sens, un acteur est un serviteur. Il doit être au service du réalisateur, émotivement et surtout intellectuellement. À partir du moment où je lis un scénario qu'on me propose et qui me plaît, il est impératif que je rencontre le réalisateur pour qu'on partage des idées sur le personnage. La qualité première d'un réalisateur, c'est de faire en sorte que les personnages transportent le récit, l'histoire qu'il veut raconter. Pour ma part, une fois le costume endossé, une fois le personnage incorporé, mes idées deviennent claires et précises. Le dialogue est possible.
 

Selon le film, arrive-t-il qu'un personnage demeure en vous longtemps après le tournage?
Absolument. Il y a parfois des personnages accaparants qui ne vous quittent plus. Ce fut le cas, entre autres, de celui que j'incarnais dans Being At Home With Claude de Jean Beaudin. Yves m'a poursuivi pendant longtemps.
 

Dans Jack Paradise (Les Nuits de Montréal), votre tout dernier film où vous tenez le rôle principal, l'action se passe à une époque que vous n'avez pas connue. Comment vous êtes-vous inspiré pour mener à bien votre mission?
J'ai vu énormément de films d'archives. Ce que j'ai découvert et que je ne connaissais absolument pas, c'est la folie qui régnait à cette époque dans l'univers nocturne. Comme si les interdits imposés par la puissante force religieuse de l'époque explosaient une fois la nuit venue. Les oiseaux de nuit avaient un appétit féroce pour la vie. Une fois les lumières du soir allumées, ils devenaient de vrais déchaînés.
 

L'univers de nuit constituait également un espace social où les barrières raciales n'existaient plus.
C'est tout à fait vrai. Jack Paradise, le personnage principal, est un passionné de musique jazz, la musique des Noirs d'Amérique. Dès le début de sa carrière, il a une profonde admiration pour un peuple qui a contribué admirablement à l'essor de la culture. Pour rendre ce personnage crédible, j'ai suivi un processus d'intellectualisation. J'ai procédé à une structure de la pensée. De par le scénario, je savais déjà quelles étaient ses valeurs, son mode de vie, sa dynamique sociale et artistique. Jack est un artiste, un musicien, un extrême de la société. Cela m'a permis d'aller plus loin dans mon personnage, de lui donner une certaine audace. Jack est aussi un silencieux, un être intérieur. Il s'exprime par le piano.
 

Vous lui avez donc permis de germer?
En effet. Et, petit à petit, je l'ai laissé décanter ses idées, ses gestes, ses interrogations. C'est à ce moment que le personnage me possédait. Par ailleurs, je ne me suis pas senti obligé de voir jouer des acteurs de cette époque. Inconsciemment, par contre, il est possible qu'un vieux film que j'ai eu l'occasion de voir m'ait laissé une certaine influence.
 

Dans le domaine du long métrage, c'est surtout au Canada que vous avez joué. Est-ce que tourner ailleurs vous intéresse?
C'est bien simple: ici, c'est chez moi. C'est ici que je me sens le mieux. J'aime voyager, mais pour l'instant, j'aimerais jouer dans un film d'auteur, ici, localement. Il y a, bien sûr, Jack Paradise, mais aussi Monica la Mitraille, de Pierre Houle (dans lequel j'ai un petit rôle) et Manners of Dying, d'après une nouvelle de Yann Martel, premier long métrage de Jeremy Peter Allen; je joue le personnage principal dans ce film tourné au Québec, en anglais.
 

Cela vous tient vraiment à coeur.
Absolument. Le cinéma d'auteur, c'est vraiment là que ça se passe...



 
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23 janvier 2010 6 23 /01 /janvier /2010 13:38


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30 novembre 2002
 

À  la  recherche  de  l'équilibre
«Je  veux  fonder  une  famille»  -  Roy  Dupuis
 

Par MICHEL BEAUDIN 

 
2002/11 - Roy Dupuis: «Je  veux  fonder  une  famille»


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Source:
Article Magazine 7 Jours

 


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29 novembre 2002
 

RENCONTRE  AVEC  L’ÉQUIPE  DE  «SÉRAPHIN»
(Pierre  Lebeau)  et...  Roy  Dupuis
 

Par Anne Corriveau 
 
 


2002-Roy

 


…..… Sur ces paroles de Pierre Lebeau, je me dirige vers la conclusion de mon devoir professionnel. Consciencieuse, mon mandat ne serait pas complet sans une rencontre avec Alexis Labranche.


Où est-il? Dans cette suite magnifique qui me fait face. Bon! Il s'agit de frapper, puis d'entrer. Simple non! Ouais! Mais, c'est tout de même la chambre de Roy Dupuis!
 

Un coup d'oeil rapide à la chambre, au lit, au bain thérapeutique pour finalement remarquer l'acteur debout, bien droit, portant le béret qui raffine son look. Un regard, une poignée de mains et c'est parti. Je laisse tomber ma timidité face à ce beau Brunel et je pose enfin, ma première question.
 

Sans doute à cause des rumeurs, des ragots, j'ai envie de vous demander s'il est plus facile de travailler avec vous à l'aube de la quarantaine qu'au début de votre carrière?
«C'est intéressant ça. (petit sourire en coin). Euh! Je ne sais pas, il faudrait le demander aux gens qui ont travaillé avec moi. J'ai peut-être l'impression que oui. C'est sûr, j'ai eu une période un peu volage, mais je n'ai pas fait trop de gaffes, même dans cette période-là. À l'École nationale, tu apprends la rigueur du métier, l'importance de chaque maillon de la chaîne, l'importance du travail d'équipe, donc du respect de l'autre.»
 

J'ai lu, quand on vous a présenté le rôle d'Alexis, que vous n'étiez pas convaincu de revenir sur une histoire passée?
«En fait, j'ai juste eu un léger doute. Je ne connaissais pas cette histoire-là, j'avais un vague souvenir. Mais, en lisant le scénario, j'ai trouvé que l'histoire avait beaucoup plus de profondeur et qu'elle était beaucoup plus tragique que la série télévisée.»
 

À part Nikita, on vous offre encore des rôles d'hommes romantiques irrésistibles. Est-ce que vous êtes un peu rébarbatif par rapport à ces rôles?
«Pour ce film-là, ça a été plus simple que ça. Je revenais de travailler ailleurs et après Nikita, j'avais eu besoin d'un break. J'ai accepté par plaisir. Ce n'est pas important pour moi d'essayer de faire quelque chose de différent. Ce qui compte c'est que l'histoire et le personnage me plaisent et, que les gens avec qui je vais travailler m'intéressent. Pour l'instant, ce n'est pas quelque chose qui m'achale ou me tourmente.»
 

Il existe un James Bond, mais aussi un Austin Powers. Lequel aimeriez-vous jouer?
(sourire) «Hum! C'est dur à dire! J'aime bien James Bond, mais pour moi, le rôle appartient encore à Sean Connery. Euh! C'est sûr que si on me l'offrait, j'y penserais, mais tu vois, ça me surprendrait beaucoup qu'on me propose James Bond(rires) Et ça me surprendrait beaucoup qu'on me propose Austin Powers aussi.» (rires)
 

Avec ce film vous renouez avec la grande famille du public québécois. Est-ce un bonheur de revenir au grand écran après des années de télé?
«Le travail au cinéma est un peu le même travail qu'à la télé, sauf qu'en général, on a plus de temps. Toutefois, il y a une ampleur différente qu'à la télé. C'est un honneur, un plaisir.»
 


Le personnage d'Ovila a été très présent, peut-on dire qu'il vous a hanté?
«Il me hante encore car, tout le monde fait des rapprochements entre Alexis et Ovila. Par contre, c'est aussi un personnage qui a changé ma vie.»
 

Qui a aussi apporté la popularité. Étiez-vous prêt à embarquer de nouveau dans cette vague médiatique? Vivez-vous mieux avec ça?
«Par rapport aux médias?»


Les deux, les médias et le public?
«Oui, j'étais prêt, car, il y a des moments où je suis fier du travail accompli. Toutefois, la célébrité, c'est curieux. Je ne baigne pas comme un poisson dans l'eau là-dedans. Pas encore! Je suis timide de nature, je ne changerai pas. Ma mère m'a tout le temps tordu un bras pour que j'aille jouer du violoncelle devant la visite. J'apprends à dealer avec ça. Dans le fond, c'est ça qui est beau dans le monde. Y'a de toutes sortes de monde! » (rires)
 

Qu'est-ce que vous allez faire pour faire oublier Alexis, un peu comme vous avez dû faire pour faire oublier Ovila?
«Je ne pense pas à faire oublier Alexis. Tant mieux si on ne l'oublie pas, tant mieux si on n'oublie pas Ovila non plus. Si on les compare, tant mieux et tant pis. Ce n'est plus à moi, j'ai fait ce que j'avais à faire.»
 

Est-ce que votre projet de documentaire prend forme?
«Presque, l'idée c'est de savoir si ce qu'on est en train de fouiller est filmable. Présentement la recherche est très large. On est parti de quelque chose d'assez précis, mais je ne peux pas en parler. J'espère qu'un jour je pourrai en parler, ça serait l'fun
 

Et votre implication pour les rivières québécoises: est-ce que l'un est aussi important que l'autre?
«Disons que ça va dans le même sens, mais, ça ne parle pas de la même chose. Ce n'est pas les mêmes sujets. On a l'impression que oui, parce que, ça va dans le même sens. Je ne peux pas.» (sourire)
 

C'est fini, une autre collègue aura la chance de voir ce regard bleu totalement irrésistible pendant cinq minutes. Vivement une autre rencontre avec cet être timide et fragile!
 


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23 janvier 2010 6 23 /01 /janvier /2010 10:16


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Novembre 2002


CHERCHE  ROY  DÉSESPÉRÉMENT


Par Aline Pinxteren 



2002-11-CD


Observer 
Roy Dupuis sur le tournage d’ Un Homme et son Péché, puis, les yeux dans les yeux, tenter vaillamment de l’apprivoiser? Je relève le défi! Mais, attention, l’homme est sauvage, le climat rude et les pièges nombreux...


 
2002/11 - Cherche Roy désespérément


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Article Magazine Clin d'Oeil 

 


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29 juin 2002
 

«Je  suis  prêt  à  avoir  des  enfants»


Par Michèle Lemieux 

 

2002/06 - Roy Dupuis: je suis prêt à avoir des enfants


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Mai 2002



Rencontre  avec  Roy  Dupuis 
Cow-boy  urbain


Par Georges Privet  



Roy Dupuis a réussi à dompter sa propre fougue et son tempérament sauvage. Le voici presque serein, à la croisée des chemins...
 
 

2002-05-ElleQc01


2002-05-ElleQc04
 

«S'il y a une chose que je déteste, c'est bien parler de moi», m'annonce Roy Dupuis en riant, alors qu'il s'assoit dans le salon de l'agence qui le représente, un lieu assez familier pour qu'il s'y sente à l'aise, mais suffisamment neutre pour qu'il ne révèle rien de lui. Bref, un no man's land idéal pour une star qui peut désormais difficilement sortir en public, protège soigneusement ce qui lui reste de vie privée et aborde chaque entrevue comme s'il s'agissait de traverser un champ de mines.



L'entrée en matière ne me surprend pas, car je sais déjà, pour l'avoir interviewé il y a 10 ans, que l'acteur rencontre la presse à reculons, parce qu'il le faut bien. Ouvert mais prudent, franc mais discret, Roy Dupuis est une montagne de contradictions qui semble pourtant évoluer harmonieusement. Reste qu'il est fascinant de se pencher sur ce qui a changé (et ce qui n'a pas changé) chez lui pendant ces 10 années...
 

Apprivoiser  la  célébrité
 

En 1992, Roy était (avec Marina Orsini) l'une des deux révélations des Filles de Caleb, une série bien de chez nous suivie par 80% des spectateurs québécois; un jeune acteur de 29 ans, un peu dépassé par sa popularité croissante, qui parlait si peu, si bas et si lentement qu'on avait l'impression en l'interviewant d'interroger l'esprit d'un défunt.


En 2002, Roy est (avec Peta Wilson) l'une des deux stars de Nikita, une série canado-américaine diffusée dans pas moins de 52 pays; une vedette établie de 39 ans qui vit sereinement sa notoriété, ne mâche plus ses mots ni ses idées, et sait précisément ce qu'il veut dire et... ce qu'il préfère taire. «Disons que tu m'as rencontré à un moment où je découvrais la célébrité, dit-il en souriant, mais où je découvrais aussi "la foire". Être connu, c'était le fun au début, mais c'est vite devenu difficile à vivre sur le plan des relations personnelles, du night life... Alors, je me suis dit à un moment donné: "Essaie donc autre chose..." Et c'est ce que j'ai fait.»


Roy nous revient donc aujourd'hui à la fois semblable et différent de l'homme qu'il était. Semblable, parce qu'il a toujours le charisme animal, la présence fauve, le mélange de grâce, de talent et de force brute qui en a amené plusieurs à voir en lui une sorte de Marlon Brando québécois. Mais il est aussi différent, parce qu'il a cessé de boire depuis six ans, a la même blonde depuis sept, est en psychanalyse depuis cinq, et a finalement trouvé la maison dont il rêvait déjà il y a 10 ans. En somme parce que le terrien vagabond qu'il a toujours été semble enfin vouloir s'enraciner. «Cette maison, c'est une de mes grandes passions, déclare-t-il fièrement. Je veux y élever des enfants et qu'elle leur appartienne après ma mort pour qu'ils se souviennent d'où je venais et d'où ils sont venus...»
 

L'Abitibi  puis  le  monde
 

L'histoire de Roy Dupuis, l'ascension quasi mythique du p'tit gars d'Amos qui a conquis le monde, a pris au fil des ans et des articles l'allure d'une histoire apprise par coeur et reprise en choeur, dont les détails varient peu ou prou, comme ceux d'un conte de fées mille fois raconté: sa naissance, le 21 avril 1963, en Abitibi, au sein d'une famille dont le père (également prénommé Roy) était commis voyageur pour Canada Packers et la mère, Rina, donnait des leçons de piano; sa jeunesse d'élève modèle et d'athlète complet, passée entre sa soeur aînée, Roxanne, et son frère cadet, Roderick, à exceller au hockey, en natation et même au violoncelle; le déménagement de la famille à Kapuskasing, en Ontario, alors qu'il avait 11 ans, puis le divorce des parents trois ans plus tard qui a mené mère et enfants à s'installer en banlieue de Montréal; le début de sa passion pour le théâtre, au moment où il voit le film Molière, d'Ariane Mnouchkine; et son entrée accidentelle à l'École Nationale de Théâtre, après qu'il eut impressionné la directrice en remplaçant (par hasard) l'ami d'une copine à une audition. «Ma carrière, c'est une suite de hasards, explique-t-il. Si mes parents n'avaient pas divorcé, si je n'étais pas parti de Kapuskasing et si je n'avais jamais vu Molière, je serais peut-être un joueur de hockey aujourd'hui...»
 


Ce qui est sûr, en tout cas, c'est que la découverte de la ville a été pour ce garçon d'Abitibi un choc encore plus grand que la révélation du théâtre et du cinéma. «Il faut savoir que je suis resté à Amos jusqu'à l'âge de 11 ans. Et quand ça fait 11 ans que tu restes dans une ville de 12.000 habitants, tu commences à connaître tout le monde et tout le monde finit par te connaître. Ton rapport avec les gens n'est plus le même que si tu habites la ville, parce que tu sais que si tu fais du mal à quelqu'un, y en a une méchante gang qui va le savoir! (rires) Et ça a du bon; ça te donne une bonne base dans la vie. Sauf que, quand t'as 14 ans et que t'arrives finalement en ville, c'est incroyable l'impression de liberté que tu ressens tout à coup! Du jour au lendemain, je me suis retrouvé à rencontrer des gens et à me dire: "Je ne reverrai probablement jamais cette personne-là. Je peux lui dire ce que je veux!" (rires) J'en revenais pas quand j'ai découvert qu'on pouvait mettre 20 cennes dans un autobus et faire 20 kilomètres, puis en mettre 20 autres et traverser l'Île de Montréal. Et voir toutes ces églises, toutes ces boutiques, tous ces bars...»
 


2002-EQ-1 
 

La  liberté  de  choisir
 

Ironiquement, c'est justement le succès dont il avait rêvé qui a mis fin à cette période de liberté totale. «Le lendemain de la première des Filles de Caleb, j'ai compris en allant chercher mon pain que je n'aurais plus jamais la même vie. Là, d'un seul coup, j'avais le sentiment d'être revenu à Amos et d'avoir encore 11 ans!» (rires)


La boutade révèle toute l'ironie de la situation: celle d'un homme qui aimait par-dessus tout la liberté que lui procurait l'anonymat et qui se retrouve aujourd'hui prisonnier de la célébrité. On a souvent dit de Roy Dupuis qu'il était sauvage, et ce n'est pas faux. Mais le rencontrer, c'est réaliser qu'être «sauvage», ça ne veut pas dire seulement être fougueux et indomptable, mais aussi, paradoxalement, être farouche et craintif. «Quand je veux partir en voyage, je regarde la liste des pays où Nikita est diffusée et je m'arrange pour ne pas y aller, lance-t-il en riant. Récemment, je suis allé en Turquie avec ma blonde et ç'a été le fun parce que je ne suis pas connu là-bas.»
 

S'il vient de remonter la Côte-Nord («jusqu'à Anticosti») avec sa compagne et de longer la côte Est canadienne («pour faire le tour des fabricants de voiliers»), il passe désormais le plus clair de son temps chez lui, près de la frontière américaine, dans cette maison de ferme, construite en 1840, retraite paisible où il se voit vieillir.
 

De fait, on a l'impression que l'expérience de Nikita, qui s'est étalée sur cinq ans et l'a forcé à faire la navette entre l'Ontario et le Québec, l'a poussé à regarder ses choix de plus près et à redéfinir ses priorités. «Après Nikita, je me suis remis en question. J'avoue que j'ai trouvé ça long. Pas à cause du projet lui-même, mais parce que ça se faisait loin de chez moi. Puis il y a le fait que ma blonde travaillait ici. Ça a un peu compliqué les choses.»


Ajoutez le décès de son père et celui de sa grand-mère (âgée de 104 ans!), tous deux survenus en décembre 2000, et vous avez le portrait d'un homme qui était prêt à rentrer chez lui et à se rappeler au souvenir des siens.


Roy s'est-il ennuyé du Québec? «Dans un certain sens, oui. Aujourd'hui, je pense qu'il n'y a rien qui peut m'allumer autant que l'écriture d'ici, que la réalité d'ici, que les gens d'ici...» 


À preuve, il nous est revenu après cinq ans d'absence avec deux projets québécois: la série Le Dernier Chapitre, dans laquelle il campe Ross Desbiens, un riche biker qui cherche à s'éloigner de la violence du monde des motards criminalisés; et Un Homme et son Péché, un long métrage qui sortira à Noël dans lequel il incarne le bel Alexis, celui qui tombera dans l'oeil de la tendre Donalda et s'attirera les foudres du vieux Séraphin Poudrier. Deux projets on ne peut plus différents qui reflètent les deux pôles de sa personnalité: le Roy des villes, avec son blouson de cuir, sa Harley et sa réputation de fauve urbain; et le Roy des champs, avec son amour des choses vraies, son besoin de racines et ses rêves de campagne tranquille.
 

«C'est effectivement deux mondes que je connais. Quand j'ai lu le scénario du Dernier Chapitre, avec ses histoires de drogue et de motards, ça m'a parlé tout de suite. Et dans Un Homme et son Péché, j'ai eu l'impression de redécouvrir quelque chose d'essentiel, de fort, de basic...»
 

Créatif  et  instinctif
 

On est pourtant loin du théâtre expérimental ou des films un peu plus risqués qui ont permis à Roy de s'imposer. On pense entre autres aux pièces Le Chien et True West, au long métrage Being at Home with Claude... S'ennuie-t-il du théâtre, du cinéma d'auteur, d'oeuvres un peu plus sombres et audacieuses?


«C'est sûr que je m'ennuie des planches. Passer du théâtre au cinéma ou à la télévision, c'est un peu comme passer d'un gros gâteau au chocolat à une diète de biscuits soda. (rires) Enfin, j'exagère, mais c'est vrai que ça me manque. Et j'aimerais bien faire des films d'auteur. Mais on dirait qu'il existe un phénomène très particulier de "kétainisation" au Québec, qui fait que certains créateurs ne t'appellent plus quand ils voient ta photo dans des magazines populaires. Et ça, ça m'a collé à la peau dès Les Filles de Caleb, même si j'ai fait Being at Home tout de suite après. Un de mes anciens chums qui fait du cinéma m'a dit à un moment donné: "Pourquoi t'en fais pas du cinéma d'auteur?" Je lui ai répondu: "J'en chie pas, moé, des films d'auteur! Appelez-moi, puis j' vais en faire!» (rires)
 

Alors que l'entrevue touche à sa fin, je demande à Roy ce qu'il considère comme sa plus grande force et sa plus grande faiblesse. La réponse ne se fait pas attendre: «Je ne le sais pas et je ne veux pas le savoir!» Quelques secondes plus tard, il revient sur la question et y répond d'une manière très révélatrice. «En fait, il y a une bonne raison pour laquelle je ne veux pas le savoir. Avant d'entrer à l'École Nationale de Théâtre, il m'arrivait souvent de chanter. À l'École, on m'a appris à le faire. Et depuis ce temps-là, je ne suis absolument plus capable de chanter.» 
Un ange passe. «Alors je me dis que je suis un être instinctif, qu'il y a des choses qu'il vaut mieux que je ne sache pas, des questions qu'il vaut mieux que je ne me pose pas.»
 

Tandis que je ramasse mes affaires et qu'il me raccompagne au dehors, Roy semble soudainement se détendre, comme si le fait de m'avoir vu ranger mon magnétophone l'avait débarrassé d'un fardeau. Il se met à me parler librement des films qu'il voit en série pour rattraper son retard depuis la fin de Nikita (il vient de découvrir Dancer in the Dark, qu'il a adoré); de ses parties de hockey, sport auquel il s'est enfin remis; des documentaires («la seule chose que je regarde à la télé...») qu'il rêve de réaliser; de la salle de montage qu'il a fait construire chez lui; des mille et une choses qu'il vient de passer pendant une heure et demie à s'empêcher de me parler. Puis il me laisse, souriant et soulagé, pour retourner à un monde où il n'a pas à fuir le regard du public et les questions des journalistes, et où il vit en roi anonyme d'une terre sans nom. Sauvage et libre.
 


Source:
Article Magazine Elle Québec

 

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16 janvier 2010 6 16 /01 /janvier /2010 17:01


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9 mars 2002

 
À  Paul  Arcand
Roy  Dupuis  parle  de  son  passé  rock'n'roll
 
 
2002/03 - Roy Dupuis parle de son passé rock'n'roll


Cet article fait partie d'une collection papier privée de 645 pages de journaux et magazines anciens (1989-2016).


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Source:
Article Échos Vedettes du 9 au 15 mars 2002
 
 


Une collection papier privée de 625 pages de journaux & magazines est actuellement en vente sur E-Bay.


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16 janvier 2010 6 16 /01 /janvier /2010 15:53


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Mars 2002
 

UN  HOMME  DE  FAMILLE
 

«De  bum  timide  à  homme  libre,  mais  toujours  en  défendant  les  siens»


Par Michelle Coudé-Lord 
 
 

      2002-03-jdem-article

 



Roy Dupuis surveille tout ce qu’on dit et écrit sur lui et sa famille. Il n’a pas aimé ce qui fut rapporté sur son père dans la revue L’Actualité de février, où on peut lire un portrait fort étoffé de l’acteur. Il fera une correction dans un des numéros de mars...


Il défendra alors son père Roy, décédé en décembre 2000. «Ce n’est pas vraiment de la faute au journaliste André Ducharme, mais il a appelé dans ma famille, des frères et sœurs de mon père qui sont en chicane, et l’un d’entre eux lui a rapporté que mon père ne nous avait pas inculqué le sens de la famille. Ce n’est pas vrai. J’ai voulu rectifier les choses car je ne voulais pas qu’on entende des faussetés sur mon père. C’est plate que le journaliste soit tombé sur quelqu’un qui en voulait à mon père», confie sur un ton presque solennel Roy Dupuis.
 

Le sujet de la famille l’atteint profondément. Ça se sent. «Oui, mon père nous a inculqué les valeurs familiales et je sais encore plus aujourd’hui que la famille fait le monde. On l’oublie trop souvent. J’espère un jour avoir des enfants», ajoute l’acteur. La mère de Roy Dupuis, un professeur de piano, vit toujours et Roy a un frère et une sœur.
 

Star  System...
 

Roy Dupuis n’aime pas ainsi se dévoiler. Il n’est pas à l’aise dans ce star system. «Il y a un côté là-dedans qui me brusque, je ne m’y sens pas à l’aise mais avec le temps et parce que j’aime ce métier avec passion, je le sais maintenant, il a fallu que je m’habitue à cette réalité. Je comprends que parfois il faut faire des entrevues, de la promotion.»
 

Et n’allez pas croire qu’il ne lit pas ce qu’on écrit sur lui. Il avoue même aimer travailler «avec le journaliste, relire le texte avant sa publication afin d’éviter les malentendus», précise-t-il. (Petite note aux lecteurs, Roy Dupuis n’a pas demandé à lire ce texte).
 

Roy Dupuis, ce bum timide, qu’on a tant décrit, est aujourd’hui un homme libre prêt à se lever pour les siens. «Pas question qu’on touche à mes amours, à ceux que j’aime, à ma famille, aux miens», conclut Roy Dupuis.
 



Source:
Le Journal de Montréal

 

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16 janvier 2010 6 16 /01 /janvier /2010 12:56


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Février 2002
 

Les  chemins  du  Roy
 

Par André Ducharme 
 
2002/02 - Un volcan nommé Dupuis

Parcours unique. Son rôle dans La Femme Nikita a fait de lui une star internationale. Et voilà qu’il nous revient, avec des rêves de famille et deux nouveaux personnages qui feront exploser le petit et le grand écran.
 


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Source:

Article Magazine L’Actualité 
 

 


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30 juin 2001 
 

Roy  Dupuis  se  confie
«Je  n’ai  pas  peur  de  vieillir»
 

Par Christianne Chaillé 
 
2001/06 - Roy Dupuis: je n'ai pas peur de vieillir

De retour au Québec après 4 ans

 À 38 ans, le comédien fait le point sur sa vie. Il nous raconte comment la psychanalyse lui a permis de mieux se connaître. Il se garde du temps pour lui, sa blonde et son monde.


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Source:
Article Magazine 7 Jours 
 
 


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