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27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 21:22


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2007/09 - «J’ai serré la main du diable» sur 100 écrans à travers le Canada

28 septembre 2007

 

«J’ai  serré  la  main  du  diable»  sur  100  écrans  à  travers  le  Canada
 

Le long métrage J’ai serré la main du diable (Shake Hands with the Devil), distribué par Les Films Séville, prendra l’affiche ce vendredi 28 septembre dans près de 100 salles à travers le Canada, dont 47 dans la version doublée en français. Production canadienne au budget de 15 millions $, entièrement financée au Canada, J’ai serré la main du diable s’inspire du best-seller du même nom du lieutenant-général Roméo Dallaire racontant son expérience au Rwanda. Réalisé par Roger Spottiswoode, le film met en vedette le populaire acteur canadien Roy Dupuis dans le rôle du général Dallaire.
 

La première québécoise a eu lieu le mercredi 26 septembre au Cinéma Impérial en la présence du lieutenant-général Roméo Dallaire, de Roy Dupuis, de la ministre fédérale du Patrimoine canadien, Josée Verner, de la ministre de l’Éducation du Québec, Michelle Courchesne, ainsi que de nombreux dignitaires politiques et personnalités du monde du spectacle québécois.
 

Présenté en première mondiale au Festival International du Film de Toronto puis en ouverture du Festival International du Film de l’Atlantique (AFF) et du Festival du Film de Sudbury où il a reçu le Prix du Meilleur film canadien, J’ai serré la main du diable a bénéficié d’une campagne publicitaire nationale de plusieurs millions de dollars couvrant le Québec et le Canada anglais.
 

Les Films Séville ont collaboré avec la fondation du général Roméo Dallaire et Amnesty International pour sensibiliser la population au film et au génocide rwandais. Les Films Séville ont également collaboré avec les centres familiaux des Forces canadiennes, véritables plates-formes de communication pour les membres des forces armées - plus de 50.000 au total - et leur famille. Un concours a eu lieu dans tous les centres familiaux et Janet Stillwell, sous-lieutenant de la Réserve de l’Armée de terre canadienne qui est stationnée à Calgary, a été invitée à assister à la première mondiale du film au Festival International du Film de Toronto.
 


 
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27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 19:21


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2007/09 - J'ai serré la main du diable / Première montréalaise
2007/09 - J'ai serré la main du diable / Première montréalaise
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2007/09 - J'ai serré la main du diable / Première montréalaise
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2007/09 - J'ai serré la main du diable / Première montréalaise
2007/09 - J'ai serré la main du diable / Première montréalaise

27 septembre 2007
 

«J'ai  serré  la  main  du  diable»

Première  montréalaise



Le lieutenant-général et sénateur Roméo Dallaire et l'acteur Roy Dupuis, de même que de nombreuses personnalités politiques, dont la ministre du Patrimoine, Josée Verner, et la ministre de l'Éducation du Québec, Michèle Courchesne, ont assisté mercredi soir (26/07) à la première montréalaise du film Shake Hands with the Devil (J'ai serré la main du diable).


Après la projection, Roméo Dallaire a livré un plaidoyer en faveur du Darfour, où le Canada devrait déployer des effectifs militaires pour protéger les populations des violences.


Le lieutenant-général canadien, qui dirigeait la Mission des Nations unies pour l'assistance au Rwanda en 1994, a assisté impuissant au génocide, qui a fait près de 800 000 morts.


J'ai serré la main du diable est tiré du récit qu'il a fait paraître par la suite. L'ouvrage, qui porte le même titre, lui a valu le Prix littéraire du Gouverneur général de l'essai en 2004.


Le film tourné en anglais sort sur les écrans québécois le 28 septembre, en versions originale et doublée en français.
 


Film  «conventionnel»



Le film est signé Roger Spottiswoode. Le réalisateur compte notamment à son actif un James Bond, Tomorrow never dies (Demain ne meurt jamais).


J'ai serré la main du diable a fait partie de la sélection officielle du dernier Festival international du Film de Toronto, où il a été présenté en grande première.


«C'est une réalisation assez conventionnelle», a alors dit la chroniqueuse culturelle Marie-Christine Trottier, depuis Toronto.


«Roy Dupuis est vrai, a-t-elle poursuivi. Il se transforme en général Dallaire. Il lui ressemble. Il faut voir ce film comme l'histoire d'un témoin impuissant du génocide rwandais. C'est une adaptation très fidèle de son récit... Le film est bouleversant pour nous.»


Pour sa part, la chroniqueuse de C'est bien meilleur le matin, Catherine Perrin, indique que c'est une oeuvre sincère.



Source:
http://www.radio-canada.ca/arts-spectacles/cinema/2007/09/26/001-main_diable_sortie.asp?ref=rss

 
 
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27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 19:00


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2007/09 - Roy Dupuis / À jamais hanté par le tournage

26 septembre 2007

 
À  jamais  hanté  par  le  tournage
 

Par Valérie Lessard
 


«Je n'écoute plus les nouvelles de la même oreille, décrète Roy Dupuis. Quand on y parle de l'Afrique, ce n'est plus seulement de l'information intellectuelle. Il y a aujourd'hui un lien affectif et j'y tiens, à ce lien, puisque c'est à ça que tient la vie: en savoir plus sur le monde qui nous entoure et sur qui on est soi-même. Et, qu'on le veuille ou non, le Rwanda fait partie de notre histoire.»
 

À quelques heures de la première montréalaise d'hier et à deux jours de la sortie en salles de J'ai serré la main du diable, le long métrage basé sur le livre du général Roméo Dallaire sur le génocide rwandais et «la faillite de l'humanité» face à ce pays africain, Roy Dupuis se dit à jamais hanté par le tournage de ce film. «C'est un film qui m'habitera pour toujours. J'espère sincèrement retourner au Rwanda et ailleurs en Afrique. C'était la première fois que j'allais en Afrique et j'en suis revenu bien plus conscient des inégalités sur la planète, sur le gaspillage, l'égoïsme de l'Occident et des autres grandes puissances», soutient-il, entre deux bouffées audibles de cigarette, à l'autre bout du fil.
 

Des  scènes  difficiles  à  tourner
 

Certaines scènes ont été particulièrement dures à tourner, pas tant à cause de la violence montrée qu'à cause de la charge émotive qui s'en dégageait. Roy Dupuis se souvient notamment des prises qui ont été nécessaires pour cette scène où le général Dallaire doit déplacer des corps et diriger son convoi de véhicules à travers eux dans une rue de Kigali.
 

«La première prise, ç'a bien été. Après ça, j'ai été m'accoter sur la jeep pendant que les figurants se replaçaient pour la prochaine prise. J'ai alors vu des Rwandais vivants se recoucher par terre, en sang, pour jouer des morts... Il y avait quelque chose d'absurde et de profondément noble à la fois dans tout ça. J'ai vraiment craqué, à ce moment-là», confie le comédien.
 

Roy Dupuis l'avoue: il a parfois douté de parvenir à terminer le tournage de J'ai serré la main du diable. «Ç'a été un tournage particulier pour moi, dans le sens que je ne pouvais pas quitter cet univers. Je me couchais puis me levais plongé dans l'horreur de ce qui était arrivé là, en 1994. Ç'a été très, très rough et je me suis quelques fois demandé si j'allais réussir à me rendre au bout. Dans ces moments-là, je pensais au général. Il m'avait dit, avant que je parte, de l'appeler si j'avais besoin de lui, qu'il viendrait au Rwanda. Je n'ai pas voulu le faire, mais c'est carrément lui, de loin et à cause de tout ce qu'il m'avait raconté avant que je parte, qui m'a donné le courage de continuer», précise-t-il.
 

L'acteur a d'ailleurs tenu à inclure une scène troublante au cours de laquelle, après avoir découvert sous un pont, dans l'eau, les corps de victimes, le général pleure sans bruit. «C'était la première fois que je voyais un homme pleurer sans s'en rendre compte, ou sans en tenir compte, relate Roy Dupuis à propos de ses rencontres avec le général Dallaire. Les larmes coulaient sur ses joues, et lui, il continuait à parler, sans un trémolo dans la voix. Au Rwanda, il ne pouvait pas casser devant ses hommes, mais je peux croire qu'il l'ait fait dans un moment comme celui-là, seul sur ce pont. Je n'étais pas sûr de réussir à pleurer comme lui, parce que d'habitude, moi, quand je braille, je grimace... Mais c'est sorti...»
 

Mais pour devenir le général, à l'écran, «la moustache ne suffit pas!» lance le comédien. D'ailleurs, comme pour Maurice Richard, il n'était pas question pour lui d'imiter Roméo Dallaire. «Je suis parti de ce qu'il est pour m'imprégner de lui. C'est un homme complètement ouvert sur les autres, qui regarde tout le monde dans les yeux, qui respecte tous les gens qu'il croise. Même sa gestuelle révèle cette ouverture. Comme pour Maurice, j'ai voulu absorber son énergie, la sentir pour ensuite l'intellectualiser pour la jouer.»
 

Deux  héros  malgré  eux:  Richard  et  Dallaire
 

Bien qu'ils aient évolué dans des mondes totalement différents, Roy Dupuis reconnaît qu'il existe de nombreux parallèles entre ces deux hommes, devenus malgré eux des héros. «Ils partagent une même intégrité, et ils n'ont jamais abdiqué face à l'adversité. Tous les deux ont été confrontés à des forces plus grandes que celles d'un seul individu. Cela dit, il y a une très importante différence entre eux: Maurice a été porté par le peuple, alors que le général Dallaire a été abandonné par les siens. Je ne crois pas qu'il existe quelque chose de plus douloureux que ça, dans la vie d'un homme. Parce que pour Roméo Dallaire, être général représentait bien plus qu'une job. C'était une véritable vocation, dans le sens le plus noble du terme. C'était sa vie. C'est en comprenant ça que j'ai pu saisir toute la portée de son geste, quand il a délibérément choisi de désobéir à ses supérieurs.»
 

Trois  bonnes  raisons  pour  tourner  ce  film
 

Pour Roy Dupuis, il existe au moins trois bonnes raisons pour expliquer pourquoi il tenait à tourner J'ai serré la main du diable. La première, mentionne-t-il, c'est que l'histoire du général Dallaire demeure très actuelle, notamment à cause de la situation intolérable au Darfour, entre autres.
 

«Ce film explique aussi comment fonctionne l'Organisation des Nations unies (ONU) et comment les gouvernements y transigent pour leurs propres intérêts. Dans l'état actuel du monde, je crois que c'est important que les gens sachent ça. En tout cas, pour ma part, j'ai beaucoup appris là-dessus, en préparant et en tournant ce film», souligne-t-il.
 

La troisième s'avère sans contredit le général Roméo Dallaire lui-même. «Cet homme-là pourrait être l'humain le plus pessimiste sur terre, mais il s'avère plutôt quelqu'un de positif. Pour moi, il est un exemple à suivre.»
 

De l'avis de Roy Dupuis, ce long métrage de Roger Spottiswoode, qui arrive après Hôtel Rwanda et Un Dimanche à Kigali, entre autres, «explique tous les autres films». «C'est un film pour nous, les Occidentaux, pas pour ni sur les Rwandais. Il rend compte de notre défaite humaine, en donnant beaucoup d'information sur les mécanismes qui ont mené à un génocide d'une telle ampleur. C'est pour ça que je n'ai jamais senti qu'on utilisait la souffrance des Rwandais pour faire un film.»


 
Source:
Le Droit


 
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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 21:05


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23 août 2007

Pluie de stars à Toronto!

Roy Dupuis et Vincent Cassel (prochainement réunis dans le film L'Instinct de Mort) seront présents au 32e Festival international du Film de Toronto (du 6 au 15 septembre).

.... Roy Dupuis est aussi attendu pour la présentation de deux oeuvres: Shake Hands with the Devil (J'ai serré la main du diable), dans lequel l'acteur incarne le général Roméo Dallaire, et Emotional Arithmetic, le film de clôture, dans lequel il partage la vedette avec Susan Sarandon et Christopher Plummer.»

(Le Journal de Montréal)

 
2007/09 - Shake Hands with the Devil / Première au Festival international du Film de Toronto
2007/09 - Shake Hands with the Devil / Première au Festival international du Film de Toronto

9 septembre 2007

 
L'histoire  écrite  en  lettres  de  sang
 

Par Normand Provencher 


«Vous  devez  me  garder  vivant,  c’est  un  ordre!»
 

TORONTO - C’est la dernière phrase prononcée par le lieutenant-général Roméo Dallaire (Roy Dupuis) dans l’adaptation de son autobiographie, J’ai serré la main du diable.
 
Dépressif, les traits tirés, le haut gradé militaire est au bout du rouleau. Il l’était encore davantage, au début du film, lorsqu’une psychologue lui demande s’il a encore envie de vivre. Entre ces deux phrases, c’est l’histoire d’un témoin du génocide rwandais, hanté par les fantômes de la tragédie, que raconte le film de Roger Spottiswoode, dont la première a eu lieu hier, au Festival de Toronto.
 
Tourné en anglais, J’ai serré la main du diable (Shake Hands with the Devil) est sans doute le film qui contribuera à donner un nom à Roy Dupuis sur la scène internationale. Il ne se contente pas de jouer le rôle de Roméo Dallaire, il est Roméo Dallaire. Il habite complètement son personnage, ce haut gradé militaire canadien débarqué en 1993 au Rwanda avec des Casques bleus de l’ONU. La suite, tout le monde la connaît. Les Hutus ont pris les machettes et massacré plus de 800.000 Tutsis. Un génocide dans le vrai sens du mot.
 
C’est le parcours émotif du général Dallaire que raconte le film. Son courage pour négocier avec les rebelles. Sa force pour désobéir aux ordres afin de sauver des vies (plus de 30.000). Sa colère de voir la communauté internationale refuser d’intervenir. Son impuissance à en faire davantage. Et, à la toute fin, son désarroi total devant l’Histoire qui s’écrit en lettres de sang.
 
Si Dupuis est quasi irréprochable, on regrette que la mise en scène de Spottiswoode (Demain ne meurt jamais) soit si sage, conventionnelle, voire clinique, comme s’il n’avait pas réussi à trouver le ton juste ni le rythme pour faire évoluer son personnage torturé. Pas suffisant pour ne pas aimer le film, mais juste assez pour croire qu’on aurait pu faire mieux. 


Source:
Le Soleil


 

2007/09 - Shake Hands with the Devil / Première au Festival international du Film de Toronto
2007/09 - Shake Hands with the Devil / Première au Festival international du Film de Toronto

 

11 septembre 2007


Roy  Dupuis,  Roméo  Dallaire  et  le  devoir  de  mémoire


Par Marc-André Lussier
 

TORONTO - Le général n'en revenait pas. Au lendemain de la première projection officielle de Shake Hands with the Devil, l'adaptation cinématographique du récit autobiographique qu'il a publié en 2003, Roméo Dallaire disait même être «exceptionnellement troublé» par ce qu'il a vu.

«À plus d'une occasion, j'avais carrément l'impression de me voir à l'écran! confiait hier le général à La Presse. C'est dire à quel point Roy Dupuis a su bien traduire les déchirements intérieurs qui m'ont habité. Non, mais vous avez vu ses yeux?»
 
Visiblement, le courant est passé entre les deux hommes. Qui n'hésitent pas à parler de «communion d'esprit» pour décrire les liens qui les ont unis dès leur première rencontre.
 
Shake Hands with the Devil est l'un des nombreux films à caractère politique à faire partie de la sélection torontoise. Réalisé par Roger Spottiswoode, le film repart à la trace des événements qui ont mené au génocide rwandais en 1994, à travers le regard du général Dallaire, alors commandant d'une mission des Nations unies. Surtout, le récit s'attarde aux efforts d'un homme à qui on refuse, pour des raisons politiques, les ressources nécessaires pour mener à bien sa mission.
 
«J'estime que ce film est profondément actuel pour deux raisons, affirme de son côté Roy DupuisD'abord, il y a le Darfour. Le monde ne peut se permettre de laisser aller les choses. Ensuite, le Rwanda est encore aujourd'hui très présent dans la vie du général. J'admire énormément cet homme qui, après avoir vécu de telles horreurs, est parvenu à tirer de son drame des enseignements positifs. Et qui agit de façon très concrète. Le général est un exemple pour l'humanité entière.»
 
Roméo Dallaire, qui est aujourd'hui sénateur, est d'ailleurs l'instigateur du projet de cette adaptation cinématographique. Il y voyait une façon de prolonger la démarche entreprise avec la rédaction de ses écrits autobiographiques. Et de faire en sorte que la tragédie rwandaise ne tombe pas dans l'oubli.
 
«C'est une manière de poursuivre la mission, dit-il. Le cinéma peut atteindre des millions de spectateurs et peut aussi servir d'outil pédagogique. Une fois l'accord donné et le contrat signé, tu n'as toutefois plus aucun contrôle sur le produit final.»
 
Le général est ainsi resté discret pendant le tournage du film. Il n'a d'ailleurs pas voulu accompagner l'équipe de tournage au Rwanda, où les endroits où il a vécu lui-même ont servi de décors. Il a toutefois été consulté au fil de l'écriture des différentes versions du scénario. «Un de mes officiers a servi de conseiller technique pendant le tournage, précise le général. On m'a aussi téléphoné à l'occasion pour vérifier certaines choses.»
 
Shake Hands with the Devil est, sauf erreur, le cinquième film traitant du génocide rwandais. Hotel Rwanda et, plus près de nous, Un Dimanche à Kigali ont notamment marqué les esprits.
 
«Ce sont des films de fiction avec, en toile de fond, une base historique, fait remarquer Roméo Dallaire. Il est malheureux que notre film n'arrive pas le premier, mais je crois que les gens apprendront quand même beaucoup de choses car nous replaçons les événements dans leur contexte. Voir les autres films, c'est bien, mais le nôtre est plus près de la réalité. Surtout, on propose une réflexion au spectateur, notamment sur la façon dont nous avons laissé les politiciens prendre de si mauvaises décisions par rapport au Rwanda.»
 
«C'est un film sur l'Occident, ajoute DupuisOn y expose les mécanismes des grandes puissances qui prennent des décisions uniquement pour soutenir leurs propres intérêts. Dans ce film, on raconte la tragédie des Rwandais, mais nous racontons aussi notre propre histoire à travers eux.»
 
Shake Hands with the Devil, qui prendra l'affiche en salle le 28 septembre, souffre sans doute d'arriver quelques films plus tard (d'autant plus que la réalisation de Spottiswoode ne casse rien), mais la prestation de Roy Dupuis est carrément exceptionnelle. Le général avait bien raison d'être troublé...
 

Source:
La Presse
 

 
2007/09 - Shake Hands with the Devil / Première au Festival international du Film de Toronto
2007/09 - Shake Hands with the Devil / Première au Festival international du Film de Toronto

11 septembre 2007

 
Entrevue  avec  Roméo  Dallaire  et  Roy  Dupuis

Le  Rwanda  dans  le  sang
 

Par Martin Bilodeau
 

Toronto - Affirmer que la réalité dépasse la fiction, dans le cas du génocide rwandais, tient de l'euphémisme. Décrire l'événement sans dénaturer son horreur, sa folie, tient du défi. Une perception que semblaient partager le lieutenant-général Roméo Dallaire et l'acteur Roy Dupuis lors de notre rencontre hier après-midi sur une terrasse ensoleillée d'un hôtel torontois.
 
«Certaines choses sont trop absurdes ou horribles pour être transposées dans la fiction. Les gens n'y croiraient pas. Ces choses appartiennent au domaine du documentaire», affirmait l'ex-Rocket Roy Dupuis, qui incarne Dallaire dans Shake Hands with the Devil, film de Roger Spottiswoode tiré de l'autobiographie de l'ex-commandant des Casques bleus de l'ONU.
 
Pourquoi l'homme et l'interprète rencontraient-ils la presse en tandem? Ils ont semblé surpris que je pose la question et embarrassés par leur ignorance quant à la réponse. Depuis deux jours, l'homme et son double répondent en alternance aux questions des journalistes, semblent connaître à l'avance les réponses de l'autre, se regardent à peine pendant l'interview, mais laissent transpirer, séparément, leur respect mutuel. Dallaire est un homme simple qui a vu l'impossible, Dupuis, un acteur compliqué qui, vu d'ici, l'a eu facile. Qu'ils se comprennent est un miracle. Qu'ils se complètent est une évidence.
 
Interviewé quelques minutes plus tôt, Roger Spottiswoode, qui a réalisé le film, me parlait de l'humilité de Dallaire, et de sa consigne, avant le tournage: «Racontez mon histoire, racontez le Rwanda, mais, de grâce, ne faites pas de moi un héros», lui aurait-il dit. Le cinéaste a obéi et fait de lui... un ange. Dont les paroles, les gestes, la résistance, la désobéissance, sont d'une cohérence presque suspecte sur le plan dramaturgique. Supérieur à Un Dimanche à Kigali, inférieur à Shooting DogsShake Hands with the Devil raconte le génocide à travers le regard mêlé d'autorité et d'impuissance du général -- des émotions duelles que Dupuis communique toutefois avec une réserve touchante.
 
«Il y a eu plusieurs films sur le Rwanda jusqu'ici, rappelle celui qui affirme avoir le Rwanda dans le sang. Mais celui-ci montre la vraie toile de fond, montre ses vrais joueurs et raconte comment ceux-ci ont permis au génocide de se produire, voire même d'empêcher d'agir ceux qui voulaient l'arrêter. Aucun autre film n'y est parvenu, et Hotel Rwanda [dont la carrière avait démarré ici en 2004] ne s'en approche même pas», s'exclame Dallaire....
 
.... La veille de son départ pour l'Afrique, Roy Dupuis a passé six heures en compagnie de Dallaire, sur le campus de l'école militaire de Saint-Jean-sur-Richelieu. «Il s'est ouvert à moi et m'a dit des choses qu'il n'a pas dites à beaucoup de gens. Il m'a expliqué qu'être général n'était pas pour lui un job, mais une vocation. Il m'a parlé du langage physique des généraux, m'a fait comprendre que le commandement, l'autorité, la confiance, passent par les yeux». C'est avec ce bagage que l'acteur a pris l'avion le lendemain, conscient qu'au-delà du rôle à jouer, au sens propre du terme, il aurait aussi un rôle à jouer, au sens figuré.
 
Avec cette oeuvre de mémoire, Roméo Dallaire souhaite tout particulièrement «rejoindre les moins de trente ans, qui ont une perspective du monde plus large et émancipée que les générations qui les ont précédés. J'aimerais leur communiquer l'importance des droits humains, les amener à comprendre que les individus peuvent influencer les politiciens, les convaincre que les hommes forment une grande famille».
 
Roy Dupuis, qui pour sa part milite depuis plusieurs années pour l'environnement, ne tarit pas d'éloges pour celui qui a inspiré le rôle le plus difficile qui lui a été donné de jouer jusqu'ici: «Il a su transposer l'horreur en actions positives. Pas juste en paroles. En cela, il est un exemple pour nous tous.»
 
Source:
Le Devoir
 
 
 
2007/09 - Shake Hands with the Devil / Première au Festival international du Film de Toronto

20 septembre 2007

 
Rwanda,  je  me  souviens
 

Par Manon Dumais
 


Dans Shake Hands with the Devil, de Roger Spottiswoode, Roy Dupuis revit le génocide rwandais en prêtant ses traits au lieutenant-général Roméo Dallaire. Rencontre au Festival international du Film de Toronto avec le sénateur, l'acteur et le réalisateur.


«Encore un film sur le génocide rwandais», soupireront certains à quelques jours de la sortie en salle de Shake Hands with the Devil où Roger Spottiswoode donne vie aux douloureux souvenirs du lieutenant-général Roméo Dallaire, souvenirs que ce dernier, avec la collaboration du major Brent Beardsley, avait publiés en 2003 sous le titre français J'ai serré la main du diable - La faillite de l'humanité au Rwanda.

«Je dirais aux gens qui en ont assez des films sur le génocide rwandais, avance le réalisateur, que celui-là se penche aussi sur le Darfour. C'est plus un film sur l'avenir que sur le passé, qui nous pousse à nous demander comment nous pouvons changer cela, faire une différence. Il s'agit d'un film sur notre engagement envers le monde. Et c'est aussi un film qui témoigne combien il est rare que nous rencontrions des personnages aussi complexes, courageux et remarquables que le sénateur Dallaire.»
 
Roy Dupuis abonde dans le même sens: «L'une des raisons pour lesquelles j'ai accepté de faire ce film-là, c'est que ce n'est pas un film sur le Rwanda. C'est un film sur l'Occident, sur les grandes puissances du monde qui n'ont rien fait ou, comme le dit si bien le titre du livre, sur la "faillite de l'humanité". Pour moi, c'est l'aspect du film le plus important, à part bien sûr le personnage lui-même et ce qu'il y a vécu. Je n'ai jamais eu l'impression d'exploiter la souffrance des Rwandais pour en faire un film, comme d'autres l'ont fait. Je pense que c'est aux Rwandais de le faire»....
 
.... Personnifié par Nick Nolte dans Hotel Rwanda de Terry George, premier film portant sur le génocide mais malheureusement tourné en Afrique du Sud, puis par Guy Thauvette dans Un Dimanche à Kigali de Robert Favreau, d'après le roman de Gil Courtemanche, Roméo Dallaire, qui porte encore en lui le deuil de ces milliers d'hommes, femmes et enfants qu'il n'a pu sauver en ce mois d'avril 1994, croit que ce film rend enfin justice à ce qu'il a vu au Rwanda....
 

.... UN  HOMME  ET  SA  MISSION
 

En plus de relater ce que le lieutenant-général a vécu au Rwanda, le film de Spottiswoode évoque le choc post-traumatique du militaire, le sentiment d'impuissance ressenti face aux Rwandais et celui d'incompréhension face au monde entier qui tournait le dos à la tragédie. Malgré toute la souffrance qu'il ressent encore aujourd'hui, l'homme est demeuré profondément attaché à ce pays, ayant même planifié d'aller y vivre un an avec sa femme. Pour Dallaire, il est hors de question de reléguer le génocide rwandais aux oubliettes. Jusqu'à sa mort, le génocide vivra en lui.
 
«Ce qui est intéressant aussi dans le film, explique Roy Dupuis, c'est qu'il s'agit du présent pour le général. Des fois, un son ou une odeur suffisent à lui faire revivre le génocide. Ce ne sont pas des flash-back, c'est comme s'il y était. Shake Hands with the Devil est doublement actuel puisque c'est aussi la réalité du Darfour.»
 
Le sénateur Dallaire poursuit: «Je pense que le film donnera un sens des responsabilités aux gens. Même si l'on vit le Darfour aujourd'hui, le film reflète un certain optimisme. Il ne faut pas laisser ce génocide tomber dans l'oubli et Shake Hands with the Devil est l'un des instruments absolument essentiels pour cela. Ma mission est de faire en sorte qu'on n'oublie jamais ce génocide, mais je suis maintenant très engagé auprès des enfants-soldats afin d'empêcher qu'on continue d'envoyer les enfants à la guerre; ce sera d'ailleurs le sujet de mon deuxième livre. Cependant, lorsque les occasions se présenteront pour parler du génocide, j'en serai, que ce soit ici, aux États-Unis, en Europe, ou partout dans le monde»....
 

.... L'ÉTOFFE  D'UN  HÉROS
 

Peu d'années après avoir enfilé la sainte flanelle, Roy Dupuis se retrouve une fois de plus à se glisser dans la peau d'un héros de chez nous. À ce mot, Roméo Dallaire, attentif aux propos de son interprète, esquisse un geste de protestation de la main. Pas plus qu'il ne l'avait fait pour Maurice Richard, Dupuis n'a cherché à imiter l'homme qu'il devait incarner.
 
«Je ne travaille jamais comme cela, confie l'acteur, je pars d'en dedans. J'ai pu voir sept heures d'archives de lui avant les événements, des images tournées par les soldats là-bas, pour avoir accès à son énergie. Lors de notre dernière rencontre au campus militaire de Saint-Jean, nous nous sommes retrouvés dans une chapelle transformée en musée militaire. Ç'a été une rencontre extraordinaire où il s'est ouvert à moi.»
 
Dupuis poursuit: «Le personnage est beaucoup plus complexe, plus profond au départ que celui de Richard. Ç'a été le travail le plus tough, le plus rough et le plus difficile que j'ai eu à faire, mais en même temps, tout ça et même la pression que je ressentais servaient à nourrir le personnage. Lorsqu'il est allé au Rwanda, Roméo sentait la pression. La mission qu'il m'avait donnée, c'était de ne pas oublier le génocide. C'est la première fois que je fais un film où je sens clairement l'intention.»
 
Devant le travail accompli par Dupuis, Spottiswoode, rencontré séparément, ne tarit pas d'éloges: «Roy est remarquable! Oui, il ressemble à Dallaire, mais c'est parce que son jeu vient de l'intérieur que l'on sent tout le personnage. Je ne dis pas que je ne me suis pas impliqué, mais Roy connaissait si bien le personnage, il le défendait avec tant de courage et d'assurance qu'il est devenu Dallaire. Roy est de la trempe des Ed Harris, Gene Hackman et Robert Duvall, des acteurs sérieux, intelligents, qui savent de quoi ils parlent».....
 

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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 18:30


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Photo: The Globe and Mail - 5 août 2006

Photo: The Globe and Mail - 5 août 2006

4 août 2007

 

SHAKE  HANDS  WITH  THE  DEVIL
Première projection privée à Kigali

 

«President  of  Rwanda,  Paul  Kagame,  to  get  private  screening  of  film.

 

A producer of the soon-to-be-released film Shake Hands with the Devil
 admits his heart will be in his throat when he privately screens the drama about the Rwandan genocide for the country's president Paul Kagame in Rwanda on Thursday.» (Globe and Mail)
 




 

10 août 2007

 
«Kagame saw the film, based on Gen. Roméo Dallaire's book Shake Hands with the Devil, at a special preview for about 75 people in the Rwandan capital last night. It took place at the plush Serena Hotel in downtown Kigali. On hand were government officials, including cabinet ministers, as well as the movie's producer Laszlo Barna and several Rwandan actors and crew.
 

[Laszlo] Barna wanted to give Kagame a "heads up" and let him view the film before it was released to the world. He is also hoping Kagame will come to the Toronto's world premiere, along with Dallaire.»
 

Source:

 
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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 18:00


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2006/08 - Éprouvant séjour au Rwanda pour Roy Dupuis

27 août 2006

 

Éprouvant  séjour  au  Rwanda
 


Par Maxime Demers



«Ça a été le tournage le plus intense et le plus exigeant de ma carrière, autant physiquement qu'émotivement. J'ai failli ne pas me rendre jusqu'au bout...»


De retour du Rwanda depuis à peine une semaine, Roy Dupuis parle encore avec émotion du tournage de Shake Hands with the Devil, l'adaptation cinématographique du livre J'ai serré la main du diable dans lequel le lieutenant-général Roméo Dallaire raconte sa pénible expérience du génocide rwandais.
 

Dans cette production canadienne anglaise de 10 M$ réalisée par Roger Spottiswoode (Tomorrow never dies), l'acteur québécois de 43 ans prête ses traits au général Dallaire. Le film - comme le livre - relate les mésaventures de Roméo Dallaire pendant sa mission de paix, au Rwanda, en 1994, mais aussi le profond traumatisme que son expérience a engendré chez lui à son retour.


Pour le tournage de Shake Hands with the Devil, Roy Dupuis a passé plus de deux mois au Rwanda, du début de juin à la mi-août. Cette expérience l'a bouleversé sur tous les plans.


«C'est moi qui porte le film au complet; j'avais six jours de tournage par semaine et ma seule journée de congé, je la prenais pour travailler. Donc, j'ai travaillé près de trois mois non-stop, souligne l'acteur. «Il y a aussi bien sûr le sujet qui était difficile. Sans oublier le personnage, intense et complexe. Ça a vraiment été tough. J'ai failli ne pas me rendre jusqu'au bout.»


Rencontres


Roy Dupuis a rencontré Roméo Dallaire à quelques reprises avant le début du tournage du film. «J'aurais pu décider de ne pas le faire, mais comme le film se passe dans une réalité que la plupart des gens, comme moi, ne connaissent pas, j'avais besoin de lui parler, indique-t-il. Mais même si je suis parti de ces rencontres pour construire mon personnage, je n'ai pas essayé de l'imiter dans le film. C'est un beau personnage; droit, sûr de lui-même, il commande le respect. Il me fait penser à un curé. Pour lui, être général, c'est une vocation. Il y croit vraiment.»


Sur place, au Rwanda, l'acteur québécois a aussi essayé de comprendre ce qui a pu provoquer un tel drame.


«Mais c'est dur à comprendre pour moi, qu'un groupe de gens puisse en arriver à commettre des atrocités comme cela, admet-il. Je crois que tuer, pour eux, devenait une drogue. Pour m'aider à saisir, le général Dallaire m'a beaucoup parlé de leur regard, de ce qu'il avait vu dans leurs yeux quand il les avait rencontrés. En lui parlant, je me suis aperçu que j'avais déjà vu ce regard meurtrier il y a quelques années, en Bosnie.


«J'ai aussi entendu des témoignages de gens qui avaient été témoins du massacre et qui, comme ils se réfugient maintenant dans la religion, disent que c'est le Diable qui commettait ces crimes. Je ne suis pas croyant, mais je peux comprendre la puissance de cette image.»
 

Charme


Malgré qu'il ait trouvé son séjour au Rwanda épuisant, Roy Dupuis est tombé sous le charme du pays des mille collines.
 

«Les Rwandais ne parlent pas beaucoup du génocide, ce sont des gens très secrets. Mais ils sont magnifiques, d'une beauté physique renversante. Ils ont aussi une belle joie de vivre. Et leur pays est extraordinaire. Avec toutes ces collines, on dirait parfois qu'on est au paradis. Le problème, c'est que c'est très pauvre et qu'ils vivent encore au XIXe siècle. Quatre-vingt-sept pour cent de la population est sans emploi. Ils doivent essayer de passer au XXIe siècle sans trop maganer le pays. Il y a aussi que c'est surpeuplé. C'est le deuxième pays le plus densément peuplé au monde. Ça explique peut-être un peu ce qui est arrivé il y a dix ans...»


Shake Hands with the Devil devrait sortir en salle à l'automne 2007.



Source:
Le Journal de Montréal
              

 
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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 17:55


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Montréal, 2 juin 2006

Montréal, 2 juin 2006

5 juin 2006

 

Roy  Dupuis:  quand  la  belle  gueule  parle
 

Par Chantal Guy
 


Le livre de Roméo Dallaire, J'ai serré la main du diable, deviendra un film dans lequel Roy Dupuis incarnera le général. Lors de la conférence de presse de Shake Hands with the Devil, qui sortira en 2007, La Presse est allée serrer la main de deux hommes dont les préoccupations vont bien au-delà du monde du showbiz.
 

Tous les moyens sont bons pour amadouer l'un des acteurs les plus difficiles à interviewer de la colonie artistique. Et si on allait fumer une clope dehors, monsieur Dupuis, le temps d'une jasette? «Good...»
 

Cette entrevue s'est donc déroulée au grand soleil devant le cendrier du Ritz Carlton rue Sherbrooke, où se tenait vendredi une conférence de presse dévoilant les détails de son prochain film, Shake Hands with the Devil, adapté des mémoires du général Roméo Dallaire, qu'il personnifiera au grand écran. Chemise et pantalon fripés, cheveux en bataille et lunettes fumées, Roy Dupuis a pompé deux cigarettes de suite dans ce semblant de pause entre plusieurs interviews avec les médias réunis pour l'occasion.
 

Après le bel Alexis dans Un Homme et son Péché, puis le mythique Rocket dans Maurice Richard, c'est un autre rôle d'envergure pour Roy Dupuis, qui prêtera de nouveau ses traits à un personnage marquant de notre histoire. Sauf qu'à son avis, le général Dallaire n'a "pas encore" marqué tant que ça nos esprits. «On le connaît, mais je ne suis pas certain que tout le monde connaît son histoire en détail, note-t-il. C'est une des raisons pour lesquelles il faut la raconter au cinéma. Comme le général le dit souvent, un livre, c'est ben beau, mais il y a moins de monde qui lit que de monde qui va au cinéma. Ce film fait partie de sa démarche, parce que raconter cette histoire, c'est sa raison de vivre
 

Roméo Dallaire avait 47 ans au moment des faits, Roy Dupuis en a aujourd'hui 42. On l'imagine déjà avec une moustache et les tempes un peu grisonnantes, mais tout cela appartient aux maquilleurs. Dans son travail, le comédien dit couver chaque rôle comme un oeuf, avant d'éclore. Depuis un mois, en plus de lire J'ai serré la main du diable, il étudie Roméo Dallaire.
 

«Je sais d'où il vient, où il est né, comment il a grandi, quelles étaient ses passions. Je pense que c'est l'un des rares qui agit selon sa conscience et que cette histoire l'a beaucoup changé. Être général pour lui, ce n'est pas un job, c'est une vocation, depuis qu'il est tout petit. Son père était militaire. C'est quelqu'un qui est à sa place et qui croit en l'humanité pour faire ce qu'il fait aujourd'hui, malgré l'horreur qu'il a vécue.»
 
Roy Dupuis l'avoue; comme tout le monde en 1994, il n'a pas saisi l'ampleur du génocide rwandais. Il révèle que le film, pour l'instant, débute avec le général de retour au pays et que le drame sera dévoilé par flash-back, afin de saisir toute la tragédie intérieure d'un homme confronté à l'inimaginable.
 
«Je trouve que c'est énorme, ce qu'il a fait, de rester et d'essayer de sauver le plus de gens possible. Quand tu es au courant de la situation, tu comprends qu'il obéissait aux ordres et qu'il était aussi responsable de la vie de ses hommes. Son but était de convaincre l'ONU et la communauté internationale, et c'est ce qu'il se reproche encore de ne pas avoir réussi.»
 

À  bas  le  «sois  beau  et  tais-toi»
 

Le cinéma peut aider à changer les mentalités, cela ne fait aucun doute pour le comédien. Il croit au pouvoir de l'art, comme il croit à la pertinence de l'engagement social des artistes, lui qui est le cofondateur de Fondation Rivières et le protecteur de la rivière Rupert.
 

Depuis, son nom se retrouve plus souvent dans les pages éditoriales que dans les magazines people. Cela ne plaît pas à tout le monde qu'il prête sa célébrité à une cause et, à ce sujet, il a publié une longue réplique à ses détracteurs dans Le Devoir, où l'on pouvait lire: «Que me reproche-t-on au juste? Comme artiste, de parler, de ne pas me confiner à mon métier, pour cause d'ignorance. Ironiquement, le message adressé ainsi relève du plus connu et méprisant des clichés: sois beau, sois belle, et tais-toi. Un message qui serait risible s'il ne camouflait pas une pernicieuse injonction aux artistes: celle de l'autocensure.»
 

Beau, c'est évident. À 42 ans, il a gagné le Flash d'or du sexe-symbole masculin, et sa seule réaction a été de dire: «Encore!»  Muet, il l'est souvent en entrevue, d'interminables silences précédant parfois des réponses anémiques, un vrai cauchemar de journaliste. Sauf lorsqu'il est question d'un sujet qui le touche particulièrement. La protection des rivières en est un. L'engagement aussi. «En entrevue, je me sens beaucoup plus à l'aise de parler de quelque chose qui me tient à coeur que de parler de mes bobettes!»
 

«D'ailleurs, c'est une question que je me pose, pourquoi dans les médias et les talk-shows on porte autant d'attention à des niaiseries qui ne rapportent absolument rien comme information et comme enrichissement à la société! Je me retrouve souvent devant les médias - si je veux -, alors j'essaie au moins d'avoir de quoi à dire, de détourner l'attention vers quelque chose qui peut apporter à la communauté. Un moment donné, ça devient une responsabilité. Oui, tu peux t'en laver les mains, mais moi je ne suis pas fait de même, c'est tout.»
 

Il tient à le préciser, cette bataille n'est pas la sienne, mais celle des spécialistes qui l'ont convaincu de l'importance du développement de ressources énergétiques alternatives et écologiques. Son argumentation principale: l'économie d'énergie est plus rentable pour tous qu'une augmentation de la consommation hydroélectrique, parce qu'elle nous permettrait à la fois de payer moins pour notre consommation et de vendre les surplus qui en découlent.
 

Pour cela, il n'hésite pas à plonger dans la guerre des chiffres, de même qu'à essuyer les critiques. «Jusqu'à présent, il n'y a rien qui me convainc que ce ne sont pas seulement des raisons économiques qui guident les décisions, explique-t-il. C'est le gros problème, et c'est la même chose partout dans le monde. Les gens au pouvoir, pas juste les partis politiques, mais les multinationales par exemple, veulent tout simplement le garder et, pour ça, ils ont besoin de continuer à faire ce qu'ils ont toujours fait. Plusieurs études le démontrent clairement, l'économie d'énergie crée plus d'emplois que n'importe quel barrage. Tous les projets qu'on nous propose sont basés sur une augmentation de la demande, alors qu'on a les technologies présentement pour diminuer la consommation. Et les nouvelles technologies proviennent de petites entreprises, alors elles ont moins de poids.»
 

Sa carrière et ses occupations d'activiste retiennent Roy Dupuis au Québec. «J'aurais pu m'installer à Los Angeles, mais j'ai décidé que non, parce chez nous, c'est ici. Et rien ne m'empêche d'aller tourner un film deux mois en Afrique, comme c'est le cas maintenant.»
 

La pause cigarette est finie, ne reste plus qu'une question, loin de ses préoccupations: est-ce que les producteurs de la célèbre série 24 continuent de le courtiser? Un large sourire se dessine sur son visage: «Ça arrive... C'est juste que ça n'a jamais fitté...» Il n'en dira pas plus.
 

Source:
La Presse
  
 
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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 16:40


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30 mai 2006

Roy Dupuis sera le général Roméo Dallaire au cinéma

Le tournage de Shake Hands with the Devil débute dès cette semaine. Près de 90% du film doit être tourné au Rwanda. Roy Dupuis et Roméo Dallaire doivent rencontrer la presse ce vendredi afin de donner plus de détails sur le projet.

Shake Hands with the Devil est produit par Laszlo Barna de Toronto et Michael Donovan de Halifax.

Le Devoir


3 juin 2006 


La  chimie  opère
 

«Ils  ont  les  mêmes  intitales,  la  même  fougue,  la  même  réserve.  Roméo  Dallaire  et  Roy  Dupuis  se  ressemblent  sur  plusieurs  facettes».

 

 
Par Claudia Larochelle 
 
 
2006/06 - Entre Dallaire et Dupuis, la chimie opère


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Source:
Article Le Journal de Québec
 
 


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